régime indemnitaire : 50 € minimum pour tous - exprimez ce voeu au président !

encadrer plus pour gagner plus ?

Le CTP du 10 janvier avait pour ordre du jour diverses « mesures salariales » rendues possibles par « quelques marges de manoeuvre » dégagées par le gel du point d’indice de TOUS LES AGENTS de la collectivité.

Certaines mesures sont certes les bienvenues : participation à la complémentaire santé, revalorisation de la prime d’ancienneté des assistants familiaux - mesures sur lesquelles nous ferons prochainement un compte-rendu détaillé.

Il y a par contre une mesure particulièrement choquante, injuste et indécente : la revalorisation du régime indemnitaire (RI) UNIQUEMENT POUR LA CATÉGORIE A et plus particulièrement au profit des encadrants !

Le CG justifie cette prime aux managers par des « difficultés de recrutement » : « Le niveau de primes des catégories A est (...) bien en-deçà de ce qui est pratiqué dans les autres collectivités bretonnes. En outre, un cadre A ne voit son salaire augmenter que symboliquement [sic] s’il prend des fonctions d’encadrement. De fait la fonction d’encadrant (...) est moins attractive qu’ailleurs ».

Ainsi, la prime mensuelle de responsabilité d’un directeur va passer de 148,65 à 327 euros, d’un directeur adj. ou secrétaire gnrl. de 124,08 à 260, d’un chef de service (CDS) de 105,52 à 227, d’un adj. au CDS ou resp. de mission de 90,58 à 1 70 et d’un chargé de mission de 76,97 à 127.

Rappelons que les directeurs d’Agences bénéficient déjà d’une prime de 200 euros depuis 2010.

Et ce n’est pas l’autre mesure, démagogique, de soi-disant « salaires planchers » qui va changer quelque chose à ces injustices. Les C et B démarrent déjà quasiment avec les planchers proposés : à peine 6% des agents sont concernés, c’est ridicule ! Sans parler du blocage du déroulement de carrière, de la remise en cause du statut et du tassement par le bas après chaque augmentation du SMIC que cela implique. Et les A aussi se voient proposer différents salaires planchers selon leurs fonctions...

Une minorité (10 % des agents) accapare les « marges de manoeuvre » et pour les autres (90 %), qui en auraient bien besoin, rien que des mietttes ! Conclusion de Mme Huon : « C’est le recrutement de nos cadres qui est nécessaire (...) pas des mesures de solidarité ». Réflexion digne du MEDEF... d’autant que, pour les cadres, comme pour les autres, c’est d’abord le déroulement de carrière et les conditions de travail qui sont attendus, avant des primes.

L’Assemblée Générale que nous avons initiée en amont du CTP, sur le temps du midi et couverte par des heures d’information syndicale, pour partager une galette et une bolée de cidre, a rassemblé une quarantaine d’agents... C’est bien insuffisant pour faire pression sur le CG  ! L’ensemble des syndicats a voté contre la mesure de revalorisation du RI des cadres A, mais seul FO a soutenu la volonté de SUD de mobiliser les personnels. Le CTP n’a qu’un rôle consultatif, la décision appartient maintenant au Président du CG.

rien ne va plus... faites vos vœux !

carte de voeux (3 ex.)

Pour cela, envoyez la carte ci-contre au Président du Conseil Général pour demander une revalorisation du régime indemnitaire de 50 € minimum supplémentaire par mois pour tous.

Pour que cette action ait un réel impact, il faut qu’un maximum de cartes soient adressées au PCG.

par ici la monnaie... Faites vos comptes !

notre revendication

Le CG indique que ses « marges de manoeuvre » sont dues au gel du point d’indice des fonctionnaires sur 2011 par le gouvernement. Les crédits prévus, et qui du coup n’ont pas servis, peuvent être réaffectés à des mesures salariales départementales pour 2012. Ceci sans compter les effets du blocage des carrières au CG...

L’augmentation de 2,4% du SMIC est un indicateur de perte de pouvoir d’achat, et encore pour la seule année 2011. Elle aurait dû en effet constituer la revalorisation du point d’indice applicable à tous cette année.

Appliquons cette augmentation à la masse salariale (charges de personnel et frais assimilés) du Conseil Général. Le Budget Prévisionnel 2011 indique 154 653 807 € de dépenses de fonctionnement affectées au personnel. 2,4 % de cette somme nous donne une marge de manœuvre de 3 711 691 €.

Notons au passage que l’enveloppe totale des mesures RH prévues par la collectivité n’est que de 2 800 000 €. Près de 1 million se sont déjà évaporés on ne sait où, il parait que c’est une sécurité budgétaire...

La stricte répartition de la « marge de manœuvre » permettrait une augmentation du R.l. de 100 € par mois et pour tous (hors administrateurs...), revendication portée par SUD au CTP. Ce serait une goutte d’eau dans la masse totale des dépenses du CG (1,1 milliard) !

Si l’on déduit des « marges de manœuvre » les mesures qui nous paraissent aller dans le bon sens : renforts et remplacements (1 million d’euros), participation mutuelle (690 000 €), prime assistants familiaux (210 000 €), il reste 1 811 691 €.

tract

Les effectifs de la collectivité sont de 4 038 au 5 décembre 2011. Enlevons les assistants familiaux (850) qui bénéficient déjà d’une mesure et les 127 cadres A que l’administration exclue elle-même de la revalorisation du RI car ils ont déjà des primes très importantes ou dépasseraient les niveaux réglementaires. On obtient un effectif de 3 061 agents pour se partager la galette.

1 811 691 € divisés par 3 061 = 591,8 €

La revendication minimale de SUD est donc de 600 € par an, soit 50 € par mois.

Une revalorisation du régime indemnitaire de 50 € minimum par mois et pour tous, c’est possible tout de suite !

... 100 € est aussi un choix envisageable !